Le premier mois à Saint-Victor-et-Melvieu

Septembre 2021

Bonjour à vous !

L’acclimatation dans la campagne aveyronnaise s’est faite facilement. En septembre, le temps est bon et j’en profite pour télétravailler sur la terrasse de la colocation.

A quoi ressemblent Saint-Victor et Melvieu ?

C’est à Saint-Victor que le terrain à aménager est situé. Nous avons aussi notre propre bureau: l’office de tourisme qui n’est pas utilisé pendant la saison creuse. Un accès Wi-fi et un téléphone fixe sont à notre disposition, un privilège que j’apprécie particulièrement depuis la crise sanitaire! Le village est connu pour sa tour du 16ème siècle et son église repeinte par Nicolaï Greschny. Personnellement, c’est la fontaine en bas du village que je préfère pour son calme et sa vue sur les potagers qui l’entourent.

Melvieu est le village où nous sommes logées. Il a aussi sa petite fontaine entourée de potagers. La forêt avoisine le village, on y retrouve beaucoup de châtaigniers, et les premières bogues sont déjà tombées avec leurs toutes petites châtaignes. Les matins, les martinets virevoltent au-dessus du village, je profite de ce spectacle chaque jour en buvant mon café.

Avec Flora, nous faisons de la documentation sur les caractéristiques des jardins médiévaux. Les recherches ne sont pas si évidentes que ça, peu d’ouvrages ont traversé le temps et ce que nous avons aujourd’hui concerne surtout les jardins du clergé et de la bourgeoisie. Les représentations du jardin médiéval sont imprégnées de symbolisme : le jardin bourgeois est dédié à l’expression des passions amoureuses (labyrinthe amoureux, jardins des 5 sens) ; le jardin monastique cherche à reproduire le jardin d’Eden et symboliser la relation entre les Hommes et Dieu. Quant au jardin paysan, nous retrouvons surtout des techniques agricoles telles que la construction de clôtures et de plessis.

Nous souhaitons que notre jardin présente les plantes d’époque. Au Moyen-âge, la phytothérapie était très développée. Les moines cultivaient les plantes médicinales et proposaient des soins à partir de celles-ci. Certaines plantes sont appelées « simples » car elles n’ont pas besoin d’être mélangées à d’autres produits pour soigner les maux. Les moines considéraient que Dieu ait mis des signes dans la nature, pour que ceux qui savent les lire les utilisent pour aider les autres. J’aime beaucoup cette interprétation, elle appelle à être curieux de ce qui nous entoure –notamment de la nature- et de ne pas trop s’épancher sur les artifices. Faisant des études en conception mécanique, cela me fait d’autant plus écho que beaucoup d’innovations voient le jour grâce au biomimétisme.

L’aménagement du jardin est encore trop changeant pour entamer les travaux. Nous décidons que nous visiterons des jardins médiévaux déjà existants pour s’en inspirer.

A bientôt pour la suite !

Anne Bicard