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La moitié du chemin

Publié le 03/07/2023

 

Voilà maintenant 3 mois que nous sommes installés dans notre maison de village : il nous reste trois mois pour terminer notre mission ! Cela nous semble bien peu étant donné la quantité de travail qu’il nous reste à mettre en place.

Les photos continuent d’être récupérées, nous en sommes à plus de 250 ! C’est la partie la plus simple du travail : récolter les photos. Le plus dur se fait dans l’ombre, dans la salle de la mairie, assis sur une chaise devant l’ordinateur pour scanner, prendre en photo, importer, nommer, trier et légender les clichés. 

Nous devons aussi réfléchir à la création d’un site internet pour mettre tout ce travail en libre accès pour les habitants du village ainsi qu’un éventuel livre. Tout cela doit être fait en parallèle d’un travail à temps partiel que nous avons trouvé au village ! 

Nous faisons donc désormais partie de l’entreprise locale des Vincensini, confiturier et biscuitier de père en fils ! Autant dire que l’emploi du temps est chargé entre les rendez- vous avec les locaux, le tri et le légendage des photos, les confitures et les biscuits, les visites de courtoisie et la vie quotidienne dans notre hameau isolé ! 

Mais le soleil est revenu après un mois de juin déplorable digne de ma Normandie natale. C’est maintenant un plaisir d’aller de maison en maison et de rencontrer les locaux : Nous sommes désormais invités à droite à gauche pour prendre le café, manger ensemble et se promener sur les chemins des villages alentours ! 

Il va sans dire que la réputation des Corses fermés aux autres s’est retrouvée confrontée à une réalité bien plus charmante. Pas seulement au village mais au fil des rencontres dans la plaine, sur les chemins de randonnés, dans les brocantes ou les bords de plage, je n’ai trouvé en face de moi que gentillesse et chaleur humaine. Les soucis du continent ne semblent pas atteindre les côtes de l'île de beauté : se dégage alors une douceur de vivre dans les villes et villages du moins ceux épargnés par le tourisme de masse. Il va sans dire que le soleil et la chaleur ne font qu’embellir ces cartes postales que je traverse en voiture au gré de mes vagabondages. Trois mois restant sur cette île, trois mois qui s’annoncent intenses.

Il me reste tant de choses à faire pour notre mission et tant de choses à voir dans les montagnes et sur les côtes. Je ne pourrais pas tout faire, je sais que j’ai déjà la chance d’avoir vu bien plus de choses que certains locaux. Alors je savoure ma chance et tâche de prendre le temps de contempler chaque coucher de soleil.

Norma Legendre

San Lurenzu (2B)