Aller au contenu principal

Retours sur un service civique réalisé à Olette-Évol

Publié le 20/10/2020

J’aimerais revenir rapidement sur mon expérience en tant qu’engagé à Olette-Evol, et notamment sur les points qui font qu’à mon avis ces initiatives sont très enrichissantes pour ceux qui les réalisent.

Évol, pour ceux qui ne connaissent pas, est un petit village perché au-dessus d’Olette, dans les Pyrénées-Orientales. Bien qu’il soit un des plus beaux villages de France, à seulement une heure des pistes de Font-Romeu et Formiguères, et bien qu’il soit riche de patrimoine — naturel, culturel ou historique —, ce n’est pas un village dont on entend beaucoup parler : originaire de Perpignan, je connaissais Olette seulement. 

Ce service civique proposé par l’association Insite m’a donc permis, tout d’abord, de découvrir ce village, et un peu plus du patrimoine de ma région. Mais au-delà de cette seule découverte, ce service civique a été une vraie chance pour moi en tant que première expérience professionnelle. Elle s’inscrivait dans le cadre de mon master 1 en management culturel, que je réalisais dans une école parisienne.

Alors, avoir la chance de travailler dans un petit village rural, ce n’est pas seulement pouvoir s’éloigner un temps de la ville pour respirer l’air frais de la montagne (même si c’est beaucoup ça), c’est aussi pouvoir confronter son apprentissage à la réalité du terrain, qui plus est en dehors d’une métropole. Les logiques, les façons de faire de la culture, ne sont pas du tout les mêmes entre ces deux cadres ; le service civique fut déjà très bénéfique à ce niveau-là.

L’autre gros point fort, je dirais, c’est la richesse de l’expérience : étant donné que l’on ne travaille généralement pas dans une structure composée d’une trentaine de personnes aux rôles tous bien définis, on a la chance de pouvoir toucher à tout. Ainsi, durant le service civique, j’ai pu faire de la médiation, de la communication, retravailler la scénographie du musée du village, participer aux réaménagements du château, rechercher des partenaires, concevoir et réaliser des projets culturels, réaliser des missions d’ordre plus sociales (notamment auprès de réfugiés logés à Olette), etc. Pour le village et ses habitants, c’est aussi l’occasion d’être confronté à un regard extérieur, nouveau, je pense rafraîchissant.

Enfin, la qualité de l’encadrement. Dans un petit village rural composé, en général, d’une vingtaine à une quarantaine d’habitants, on a vite fait de connaître tout le monde, d’être connu de tout le monde, d’apprendre à connaître, à écouter. Généralement, les gens nous le rendent, du moins dans mon cas, puisque je devais rendre un mémoire pour la fin de l’été, et pas une personne dans le village ne m’a reproché de trop y travailler ; au contraire, tous m’ont encouragé, soutenu. Cela n’est peut-être pas vrai partout et tout le temps, mais j’ai eu cette chance que le service civique soit une expérience riche à la fois professionnellement et humainement.

Je ne saurais donc que trop recommander les services civiques dans les villages ruraux qu’Insite propose : on ne parlera jamais assez de la nécessité de continuer à faire vivre ces petits villages, tous très riches d’une histoire qui n’est pas forcément celle des manuels, mais en plus de cela je pense qu’ils constituent vraiment une première expérience très riche pour celui qui s’engage. Les voyages forment la jeunesse ; ici, c’est la même.

Caball Valentin

Olette (66)