Quand je suis arrivée à Baronville, il y a quelques mois, j’étais pleine d’envie d’apprendre le français, de respirer l’air pur et de vivre une expérience en communauté. Ce à quoi je ne m’attendais pas, c’était de devoir courir après les oiseaux pour espérer sauver une poignée de cerises.
Ce Service Civique a été une immersion totale : linguistique, culturelle… et botanique ! Entre les ateliers de taille avec Fabien Claus et l’ASBH, et la plantation de fleurs avec Thierry, l’employé communal le plus patient du Grand Est, j’ai appris plus sur les arbres fruitiers, les nichoirs et la vie rurale que je n’aurais jamais imaginé.
Avec ma colocataire Elodie — avec qui, au début, on ne partageait guère plus que des gestes et des bruits, car la barrière linguistique était bien réelle — nous avons réussi à construire peu à peu une belle dynamique, à la maison comme dans les projets. Ensemble, avec les habitants et les structures sociales locales, nous avons réalisé de belles choses : la création de la page Facebook Le Verger de Baronville, l’aménagement d’espaces de repos dans le jardin, des activités avec les enfants du centre aéré, et des collaborations avec des personnes en insertion.
J’ai partagé un repas avec les aînés de la commune lors du traditionnel repas des aînés, appris à faire des bracelets (avec une certaine fierté), et même vendu du jus de pomme à une brocante.
Ce que je retiens de cette expérience, c’est la certitude que si j’ai pu vivre, m’adapter et profiter en pleine campagne, dans une langue que je ne maîtrisais pas, sans connaître personne… alors je peux faire face à bien d’autres choses encore !
Merci à InSite, à Baronville et à toutes les personnes qui m’ont accompagnée dans cette aventure pour leur générosité, leur patience, et pour m’avoir montré que les petits villages sont pleins de grandes histoires.